La Fashion Week de Paris : l'événement emblématique qui rassemble tous les professionnels de la mode, les consommateurs et les amateurs de l'industrie - géographiquement et numériquement - dans un tourbillon le temps d’une semaine, afin de partager l'enthousiasme des designers qui présentent leurs dernières créations. Il fut un temps, la Fashion Week de Paris appartenait seulement à l'élite de la mode. Désormais, avec les innovations numériques et le succès des médias sociaux, tout amateur de mode peut y assister via des réseaux sociaux.
Après avoir analysé les quatre principales semaines de la mode - New York, Londres, Milan et Paris - et construit le rapport Data on the Runway, nous avons pu constater 3 tendances numériques issues de la prise de contrôle indéniable des médias sociaux.
Index
Influenceurs: Du premier rang au podium
Des célébrités, des influenceurs et des leaders d'opinion de toutes sortes s'impliquent de plus en plus dans les Fashion Weeks internationales, que ce soit par le biais de collaborations avec des designers ou tout simplement en assistant et en affichant leurs looks préférés. Même les célébrités de la vieille école qui, au départ, ne voulaient pas mettre leur vie en vitrine via Instagram, Twitter ou Snapchat, ont plongé dans la mer des hashtags. Grâce à ce boom de l'activité sur tous les canaux sociaux, nous sommes en mesure de suivre, mesurer et analyser leur participation à chaque Fashion Week.
Paris arrive en seconde position après New-York en termes d’interactions générées. New-York a généré près de 2 millions d’interactions, soit 12% de plus que la semaine de la mode de Paris. Les influenceurs n’ont créé que 5% des posts en lien avec la Paris Fashion Week mais ils ont participé à près de 47% des interactions totales! Cette tendance générale est présente à chacune des semaines de la mode et semble vouloir continuer. En effet, les experts prédisent que le pouvoir des influenceurs augmentera en 2018.
La capacité d'un influenceur à engager et à attirer un large public est un facteur de plus en plus important que de plus en plus de marques prennent en compte pour leurs défilés. Qu'il s'agisse de collaborer avec une star de la téléréalité, un artiste de musique célèbre, un top model à succès ou une star des médias sociaux, tout ce qui compte, c’est la couverture qu'ils peuvent générer pour la marque. Camila Coelho est celle qui a généré le plus d'engagement; elle a reçu 2 446 138 interactions sur ses 30 publications.
Chiara Ferragni apparaît à la seconde place avec 2 202 860 interactions sur ses 10 publications. Puis viennent Lily J Collins, Emily Ratajkowski et Negin Mirsalehi. Toutefois, aucun de ces comptes n'était à l’origine de la publication la mieux classée pendant PFW. C'est Gigi Hadid, une fois de plus, qui a accumulé 1 488 063 mentions J'aime et 4 812 commentaires sur une publication, ce qui la place au premier rang.
Une autre conclusion intéressante à tirer de la Paris Fashion Week est le fait que l'influenceur de Corée du Sud, Kwon Ji-yong - mieux connu sous le nom de G-dragon - était à l’origine du second poste le plus populaire. Ce rappeur, chanteur, auteur-compositeur, producteur de disques et icône de la mode a mis en ligne une série de photos de sa participation au défilé Chanel et a reçu près de 700 000 mentions J'aime et plus de 6 000 commentaires.
Les marques pour tous : la démocratisation de la mode
Un autre phénomène répandu, devenu de plus en plus évident dans les dernières Fashion Weeks est la démocratisation de la mode. Comme l'a mentionné Carlo Capasa, le président de la Camera Nazionale delle Moda Italiana dans notre interview, "avant, il y avait des filtres entre les défilés de mode et les consommateurs"; les acheteurs, journalistes et éditeurs de médias traditionnels étaient les seuls à avoir l'habitude de voir en premier les collections. Maintenant, grâce à la numérisation, les consommateurs peuvent voir de nouvelles collections instantanément et les marques ont un accès direct au consommateur final. Cela permet aux marques de construire une relation avec les consommateurs sans intermédiaires. Par conséquent, les défilés de mode ne sont plus de simples présentations de nouvelles collections, ce sont des plateformes mondiales sur lesquelles les marques peuvent construire leur identité et attirer de nouveaux consommateurs.
Les marques du marché de masse participent désormais aux Fashion Weeks aux côtés des maisons de luxe de longue date. Par exemple lors de la London Fashion Week, Topshop et Tommy Hilfiger accompagnent Burberry dans le top 3 des marques les plus discutées dans les médias.
Une autre preuve de la démocratisation de la mode est la couverture par des éditoriaux en ligne qui ne sont pas uniquement spécialisés dans la mode. The Sun, par exemple, était la chaîne médiatique ayant généré la plus grande valeur d'impact médiatique, soit environ 2,3 millions de dollars. AOL, Daily Mail et Vogue suivaient de près. Le fait qu'une publication non fashion ait réussi à se classer numéro un pour la couverture de Paris Fashion Week ne fait que nous faire croire que le grand public est de plus en plus intéressé par la mode.
Paris Fashion Week : une affaire internationale
La digitalisation et l'internationalisation vont certainement de pair, et cela est particulièrement évident quand on regarde l'impact que chaque Fashion Week a causé dans le monde entier. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni sont les deux pays où l’on a le plus parlé de la Fashion Week de Paris. La France, pourtant pays d’accueil, n’arrive qu’en troisième position. L’italie et l’Espagne viennent ensuite. L'intérêt a ensuite été généré partout dans le mode, de l’Allemagne à l’Inde en passant par le Mexique, le Brésil ainsi que l’Australie!
Cette tendance numérique est également apparente lors des autres Fashion Weeks; L'Inde, par exemple, était le troisième pays qui a publié le plus sur la London Fashion Week.
Voici un autre petit aperçu du rapport où vous pouvez voir exactement quel intérêt ces pays ont montré au cours de la #PFW.
Si vous souhaitez voir la répartition complète de chaque Fashion Week, téléchargez le rapport gratuitement.